Le repentir du publicain

Se glorifier ou se repentir ?

SECONDE EPITRE AUX CORINTHIENS

Le Nouveau Testament commenté

Chapitre 7 ~ Versets 1 à 16

Tristesse et repentir


Traduction Louis Segond 1910

1 Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.

2 Donnez-nous une place dans vos coeurs ! Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons tiré du profit de personne.

3 Ce n'est pas pour vous condamner que je parle de la sorte ; car j'ai déjà dit que vous êtes dans nos coeurs à la vie et à la mort.

4 J'ai une grande confiance en vous, j'ai tout sujet de me glorifier de vous ; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations.

5 Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos ; nous étions affligés de toute manière : luttes au dehors, craintes au dedans.

6 Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l'arrivée de Tite,

7 et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet : il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d'autant plus grande.

8 Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne m'en repens pas. Et, si je m'en suis repenti, car je vois que cette lettre vous a attristés, bien que momentanément,

9 je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage.

10 En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.

11 Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n'a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire.

12 Si donc je vous ai écrit, ce n'était ni à cause de celui qui a fait l'injure, ni à cause de celui qui l'a reçue ; c'était afin que votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu.

13 C 'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a été tranquillisé par vous tous.

14 Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n'en ai point eu de confusion ; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite s'est trouvé être aussi la vérité.

15 Il éprouve pour vous un redoublement d'affection, au souvenir de votre obéissance à tous, et de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement.

16 Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous.

Nouvelle traduction de la Bible

1. Bien-aimés, avec ces deux promesses, nous pouvons nous purifier nous-mêmes de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant de nous sanctifier dans la crainte de Dieu.

2. Faites-nous une place dans vos cœurs ! Nous n’avons fait de tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous n’avons tiré profit de personne.

3. Je ne dis pas cela pour vous condamner, car j’ai déjà dit que vous étiez dans nos cœurs à la vie et à la mort.

4. Je vous parle en toute liberté, je suis très fier de vous, je suis pleinement consolé, débordant de joie au milieu de nos détresses.

5. Car, depuis notre arrivée en Macédoine, nous n'avons connu aucun répit, affligés de toutes parts : combats au-dehors, craintes au-dedans.

6. Mais Dieu, le consolateur des humbles, nous a consolés par l’arrivée de Tite.

7. Non seulement par son arrivée, mais aussi par le réconfort que vous lui avez prodigué. Il nous a fait part de votre ardent désir, de vos larmes, de votre zèle pour moi, de sorte que ma joie en fut encore plus grande.

8. Car si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Et si je l’ai regretté, c'est en constatant que cette lettre vous attristerait momentanément.

9. Mais maintenant je me réjouis, non de vous avoir attristés, mais parce que votre tristesse vous a conduits à la repentance. Car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne subir aucun dommage de notre part.

10. En effet, la tristesse selon Dieu produit un repentir salutaire que l'on ne regrette jamais. Mais la tristesse du monde produit la mort.

11. Voici même que cette tristesse selon Dieu, a produit en vous de l'empressement, des excuses, de l'indignation, de la crainte, un désir ardent, du zèle. Quelle punition ! De toutes façons, vous avez démontré que vous étiez purs dans cette affaire.

12. Si donc je vous ai écrit, ce n’est ni à cause de l'offenseur, ni à cause de l’offensé, mais afin que votre zèle pour nous soit mis en lumière parmi vous, en présence de Dieu.

13. C'est pourquoi nous sommes consolés. Outre notre consolation, nous nous sommes réjouis d'autant plus de la joie de Tite dont l'esprit a reçu de vous tous un plein réconfort.

14. Car si, en quelque sorte, je lui ai manifesté que j'étais fier de vous, je n'ai pas eu à en rougir. Comme nous vous avons dit toute la vérité, nous avons eu raison de montrer à Tite notre fierté envers vous.

15. Et son affection envers vous ne fait que grandir lorsqu'il se souvient de votre obéissance à tous, et de comment vous l'avez accueilli, dans la crainte et l'émotion.

16. Je me réjouis d'avoir pleinement confiance en vous.

Allez jusqu'au bout de l'Evangile !

Commentaires et annotations

7.1 à 7.16 : Tristesse et repentir
« En effet, la tristesse selon Dieu produit un repentir salutaire que l'on ne regrette jamais.

Mais la tristesse du monde produit la mort. » (verset 10)

Quelle est cette tristesse qui peut nous conduire au salut ?

N'est-elle pas le fruit d'épreuves qui, au terme d'une évolution de l'individu, vont conduire celui-ci à se repentir et à changer de comportement ?

L'issue est alors favorable ... et au temps de tristesse, après le repentir, peut succéder la joie.

Une joie à l'image de celle qui règne alors dans les cieux ...

« C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. » (Luc 15.7)

Il n'y aura donc ni remords, ni regrets après ces temps difficiles qui auront permis à l'âme attristée de rebondir et de s'élever.

Par contre, la tristesse du monde accable l'individu, l'enfonce, le pousse au désespoir, parfois jusqu'au suicide.

Elle conduit à la mort.

La meilleure illustration biblique est peut-être celle-ci :

« Alors Judas, qui L'avait livré, voyant qu'Il était condamné, se repentit et restitua les trente pièces d'argent aux grands-prêtres et aux anciens.

Jetant les pièces d'argent dans le sanctuaire, il se retira et s'en alla se pendre. » (Matthieu 27.3-5)

Celui qui traverse de justes épreuves aux yeux de Dieu peut être sauvé parce qu'il va connaître le pardon.

Après s'être repenti, il sera pardonné ... et sauvé !

Par contre, l'absence de pardon enchaîne l'âme du pécheur dans une tristesse qui l'emprisonne jusqu'à sa mort.

Nous vivons dans un monde sans pitié où l'on ne pardonne pas facilement les fautes commises.

A l'opposé, Jésus offre la grâce, par Son sacrifice, à celui ou celle qui s'en remet à Lui.

Dans quel monde voulons-nous vivre : l'impitoyable ... ou le charitable ?

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