Les enseignements de la foi

Les enseignements de la foi

EVANGILE de Jésus Christ selon LUC

Le Nouveau Testament commenté

Chapitre 7 ~ Versets 1 à 50

Les guérisons et la foi


Traduction Louis Segond 1910

1 Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l'écoutait, Jésus entra dans Capernaüm.

2 Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché, et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.

3 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur.

4 Ils arrivèrent auprès de Jésus, et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : Il mérite que tu lui accordes cela ;

5 car il aime notre nation, et c'est lui qui a bâti notre synagogue.

6 Jésus, étant allé avec eux, n'était guère éloigné de la maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

7 C'est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d'aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri.

8 Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un : "Va !" et il va ; à l'autre : "Viens !" et il vient ; et à mon serviteur : "Fais cela !" et il le fait.

9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.

10 De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.

11 Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui.

12 Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville.

13 Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas !

14 Il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi !

15 Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère.

16 Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple.

17 Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour.

18 Jean fut informé de toutes ces choses par ses disciples.

19 Il en appela deux, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?

20 Arrivés auprès de Jésus, ils dirent : Jean Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire : "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?"

21 A l'heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d'infirmités, et d'esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles.

22 Et il leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.

23 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !

24 Lorsque les envoyés de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?

25 Mais, qu'êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d'habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits magnifiques, et qui vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois.

26 Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.

27 C'est celui dont il est écrit : « Voici, j'envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi. »

28 Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.

29 Et tout le peuple qui l'a entendu et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ;

30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu.

31 A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ?

32 Ils ressemblent aux enfants assis dans la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent : "Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez pas pleuré."

33 Car Jean Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : "Il a un démon".

34 Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : "C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie".

35 Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.

36 Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table.

37 Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum,

38 et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum.

39 Le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse.

40 Jésus prit la parole, et lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Maître, parle, répondit-il.

41 Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante.

42 Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l'aimera le plus ?

43 Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé.

44 Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux.

45 Tu ne m'as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds.

46 Tu n'as point versé d'huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.

47 C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu.

48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés.

49 Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ?

50 Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t'a sauvée, va en paix.

Nouvelle traduction de la Bible

1. Quand Il eut terminé d'adresser toutes ces paroles au peuple, Il entra dans Capharnaüm.

2. L'esclave d'un centurion, auquel celui-ci tenait beaucoup, était malade et mourant.

3. Ayant entendu parler de Jésus, il Lui envoya des anciens parmi les juifs Lui demander qu'Il vienne guérir son esclave.

4. Arrivés près de Jésus, ceux-ci Le supplièrent avec insistance en disant : Il est digne que tu lui accordes cela.

5. Car il aime notre nation et nous a édifié une synagogue.

6. Alors Jésus fit route avec eux. Il n'était guère loin de la maison quand le centurion envoya des amis Lui dire : Seigneur, ne te dérange pas, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

7. C'est pourquoi, moi-même, je ne suis pas digne de venir à toi. Mais prononce une parole afin que mon serviteur soit guéri.

8. Car moi je suis un homme soumis à une autorité, avec des soldats sous mes ordres, et si je dis à l'un : "Va !", il va, et à l'autre : "Viens !", il vient, et à mon esclave : "Fais ceci !", il le fait.

9. Quand Il entendit cela, Jésus fut admiratif. Il se retourna vers la foule qui Le suivait pour dire : Je peux vous dire que n'ai jamais trouvé, en Israël, une telle foi.

10. De retour à la maison, les envoyés retrouvèrent l'esclave en bonne santé.

11. Par la suite, Il se rendit dans une ville appelée Naïn. Ses disciples faisaient route avec Lui ainsi qu'une foule nombreuse.

12. Lorsqu'Il approcha de la porte de la ville, on portait en terre un mort, fils unique dont la mère était veuve. Bon nombre de gens de la ville l'accompagnaient.

13. En la voyant, le Seigneur fut profondément ému et Il lui dit : Ne pleure pas.

14. Il s'approcha et toucha le cercueil. Les porteurs s'arrêtèrent et Il dit : Jeune homme, je te le dis, réveille-toi !

15. Alors le mort s'assit et se mit à parler, et Il le rendit à sa mère.

16. Tous étaient saisis de crainte et glorifiaient Dieu en disant : Un grand prophète s'est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple.

17. Cette réputation à Son sujet se répandit dans toute la Judée et les environs.

18. Alors, les disciples de Jean lui racontèrent tous ces évènements. Jean appela près de lui deux de ses disciples.

19. Il les envoya demander au Seigneur : Es-tu "Celui qui vient", ou devons-nous en attendre un autre ?

20. Arrivés près de Lui, ces hommes dirent : Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu "Celui qui vient", ou devons-nous en attendre un autre ?

21. A ce moment, Il guérit beaucoup de gens de maladies, de douleurs, d'esprits mauvais et accorda la grâce de voir à de nombreux aveugles.

22. Puis, Il leur répondit : Allez raconter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les paralysés marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts sont réveillés, les pauvres reçoivent la bonne nouvelle.

23. Bienheureux celui pour qui je ne suis pas une cause de scandale.

24. Après le départ des messagers de Jean, Il se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent ?

25. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme revêtu d’habits élégants ? Mais ceux qui portent des habits somptueux, et vivent dans le luxe, sont dans les palais des rois.

26. Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et davantage qu’un prophète.

27. C’est à son sujet qu'il fut écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face. Il préparera ton chemin devant toi. »

28. Je vous le dis, il n'est personne de plus grand que Jean parmi ceux qui sont nés de femmes. Cependant, le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui.

29. Et tout le peuple qui l'écoutait, y compris les collecteurs d'impôts, ont reconnu la justice de Dieu en se faisant baptiser du baptême de Jean.

30. Mais les Pharisiens et les docteurs de la loi ont rejeté pour eux-mêmes le dessein de Dieu en ne se faisant pas baptiser par lui.

31. A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération et à qui ressemblent-ils ?

32. Ils sont comme des enfants assis sur une place, les uns crient aux autres : "Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous avons entonné un chant funèbre, et vous n'avez pas pleuré."

33. Car Jean le Baptiste est venu, il ne mangeait pas de pain ni ne buvait de vin, et vous dites : "Il est possédé du démon."

34. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : "Cet homme est glouton et ivrogne, ami des collecteurs d'impôts et des pécheurs".

35. Mais la Sagesse a été justifiée par tous Ses enfants.

36. Un des Pharisiens L'invita afin qu'Il mange avec lui. Il s'installa à table après être entré dans la maison du Pharisien.

37. Vint une femme, connue en ville comme pécheresse, qui avait appris qu'Il était attablé dans la maison du Pharisien. Elle apporta un vase de parfum en albâtre.

38. S'étant placée en retrait, près de Ses pieds, elle pleurait et mouillait Ses pieds de ses larmes puis elle essuyait Ses pieds avec ses cheveux. Elle les couvrait de baisers et répandait du parfum.

39. Voyant cela, le Pharisien qui L'avait invité se dit en lui-même : Si celui-ci était un prophète, il saurait quelle sorte de femme est celle qui le touche, parce que c'est une pécheresse.

40. Jésus prit la parole et lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. Celui-ci répondit : Parle, Maître.

41. Un créancier avait deux débiteurs. Le premier devait cinq cents deniers et l'autre cinquante.

42. N'ayant pas de quoi rembourser, il fit grâce aux deux. Lequel donc des deux l'aimera le plus ?

43. Simon répondit : Je suppose que c'est celui auquel il a remis le plus. Il lui dit : Tu as bien jugé.

44. Alors, se tournant vers la femme, Il déclara à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds. Elle, au contraire, a mouillé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.

45. Tu ne m’as pas donné de baiser. Elle, au contraire, depuis que je suis entré, n’a pas cessé d'embrasser mes pieds.

46. Tu n’as pas versé d’huile sur ma tête. Elle, au contraire, a versé du parfum sur mes pieds.

47. A cause de cela, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés, car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu, aime peu.

48. Puis Il lui dit : Tes péchés sont pardonnés.

49. Alors les convives se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ?

50. Mais Il dit encore à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix.

Allez jusqu'au bout de l'Evangile !

Commentaires et annotations

7.1 à 7.10 : Guérison de l'esclave d'un centurion
(Passages parallèles en Matthieu 8.5-13 et Jean 4.46-54)

Le passage parallèle de Matthieu (8.5-13) ne parle pas d'un esclave ("doulos" en grec) mais d'un enfant ou d'un jeune serviteur ("païs" en grec).

En Jean 4.46-54, il s'agit du fils d'un officier royal.

Si l'on considère que chacun relate bien le même évènement, force est de constater que la perception de chaque évangéliste, ou le témoignage recueilli, reflète une sensibilité différente.

Jean ne s'attarde guère ici sur le fait qu'il puisse y avoir un "fossé social". Matthieu l'évoque, et Luc le souligne en utilisant le terme d'esclave.

La dimension sociale est sous-jacente dans l'Evangile selon Luc lorsqu'elle n'est pas clairement exprimée (Parabole du riche et du pauvre Lazare en Luc 16.19-31).

Ainsi, Matthieu comme Luc démontrent que l'amour du prochain permet au centurion de franchir ce fossé social pour intercéder en faveur d'un serviteur ou d'un esclave.

7.11 à 7.17 : Résurrection d'un jeune homme
En comptant Jésus, la Bible évoque une dizaine de cas de résurrections.

Celle de ce jeune homme est seulement attestée dans l'Evangile selon Luc.

C'est peu au regard de ce que devrait être la résurrection attendue.

Mais il s'agit de prémices permettant de démontrer la puissance de Dieu.

Ceux qui ont été ainsi ressuscités sont ensuite tous décédés au terme de leur vie humaine.

Tous ... sauf Jésus qui est ressuscité pour l'éternité.

C'est pourquoi Lui seul est considéré comme "le Premier-né d'entre les morts" (Colossiens 1.18).

7.18 à 7.35 : Eloge de Jean le baptiste
(Passage parallèle en Matthieu 11.2-19)

Avec Jean le baptiste, une ère s'achève par l'accomplissement de l'une des dernières prophéties du Premier Testament.

« Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. » (Malachie 4.5)

Pour Jésus, Jean le baptiste est Elie, celui qui avait été annoncé par le prophète Malachie (3.1).

C’est à son sujet qu'il fut écrit :

« Voici, j’envoie mon messager devant ta face. Il préparera ton chemin devant toi. » (verset 27)

Cette assimilation de Jean le baptiste à Elie en fait quelqu'un de "grand" car Elie avait été enlevé par Dieu ... « Lorsque l'Éternel fit monter Élie au ciel dans un tourbillon ... » (2 Rois 2.1)

Et pourtant, avec l'ère nouvelle qui commence, Jésus nous annonce que le moindre croyant sera plus "grand" que tous ceux qui ont précédé sous le ministère de la loi car celui-ci était aussi celui de la mort.

« Le ministère de la mort, gravé en lettres sur les pierres, fut d'une telle gloire que les Israëlites ne purent regarder le visage de Moïse à cause de cette gloire, bien que passagère, sur son visage.

De combien sera supérieur en gloire le ministère de l'Esprit ? » (2 Corinthiens 3.7-8)

Le ministère de l'Esprit est celui de la foi en Jésus Christ et de la nouvelle naissance, de la nouvelle espérance.

Jean baptisait seulement d'eau ... Jésus baptise dans l'Esprit.

Et cette immersion dans l'Esprit ouvre au moindre des disciples la porte du Royaume de Dieu.

« Oui, à vrai dire, nul s'il n'est engendré d’eau et d’Esprit ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3.5)

7.36 à 7.50 : Simon le Pharisien et la pécheresse
Une femme aux pieds de Jésus, dans la maison de Simon le Pharisien, nettoie les pieds du Seigneur avec ses cheveux et manifeste son amour ... pour se faire pardonner ?

Il s'agit d'une "femme de mauvaise vie" (versets 37 & 38) au regard de ceux qui se croyaient recommandables comme Simon le Pharisien.

Son attitude est-elle intéressée ... ou s'agit-il de reconnaissance ?

La lecture attentive du verset 47 nous enseigne que l'amour qu'elle a manifesté est consécutif au pardon qu'elle avait reçu.

Il s'agit donc de reconnaissance car cette femme, avant même d'avoir rencontré Jésus et de Lui avoir manifesté son amour, savait qu'elle serait pardonnée de ses nombreux péchés.

Elle le savait par la foi qui a guidé sa démarche vers le Sauveur.

C'est pourquoi Jésus pourra conclure cette rencontre par cette phrase :

« Ta foi t'a sauvée, va en paix. » (verset 50)

La foi conduit vers la grâce, c'est un enseignement maintes fois répété dans la Bible.

Mais pas n'importe quelle foi !

En Jean 14.6, Jésus affirme : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père autrement que par moi. »

Ainsi, le seul chemin de foi qui conduit à la grâce du Père, c'est Jésus.

Un chemin difficile selon Matthieu 7.13-14 :

« Entrez par la porte étroite, car large est la porte et spacieux le chemin menant vers la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par là. Mais combien est étroite la porte et resserré le chemin menant à la vie, et peu nombreux ceux qui le trouvent. »

Pour "trouver" la bonne porte qui ouvre sur le chemin de la vie éternelle, il faut chercher !

On ne nait pas avec la foi en Dieu, on la découvre.

Mais on peut aussi s'en écarter après l'avoir trouvée.

« L’Eternel est avec vous quand vous êtes avec lui ; si vous le cherchez, vous le trouverez, mais si vous l’abandonnez, il vous abandonnera. » (2 Chroniques 15.2)

Il importe de vivre une relation permanente avec le Seigneur et non une relation en dents de scie.

Cette relation, comme le rappelle souvent Jésus, est une relation fondée sur l'amour et le pardon (verset 47).

Le pardon qui vient de l'amour est aussi une source d'amour pour celui ou celle qui le reçoit.

Car « celui à qui on pardonne peu, aime peu. »

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