Jésus et la femme Samaritaine

Jésus et la femme Samaritaine

EVANGILE de Jésus Christ selon JEAN

Le Nouveau Testament commenté

Chapitre 4 ~ Versets 1 à 54

Jésus et la femme Samaritaine


Traduction Louis Segond 1910

1 Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean.

2 Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient ses disciples.

3 Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.

4 Comme il fallait qu'il passât par la Samarie,

5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.

6 Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure.

7 Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire.

8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.

9 La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? - Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. -

10 Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : "Donne-moi à boire !" tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.

11 Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; d'où aurais-tu donc cette eau vive ?

12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?

13 Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;

14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.

16 Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici.

17 La femme répondit : Je n'ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : "Je n'ai point de mari."

18 Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.

19 Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète.

20 Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.

21 Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.

22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

23 Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.

24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.

25 La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu'on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.

26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.

27 Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ?

28 Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens :

29 Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait-ce point le Christ ?

30 Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.

31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange.

32 Mais il leur dit : J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.

33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ?

34 Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre.

35 Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.

36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.

37 Car en ceci ce qu'on dit est vrai : "Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne."

38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.

39 Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme : Il m'a dit tout ce que j'ai fait.

40 Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours.

41 Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole ;

42 et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.

43 Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée ;

44 car il avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie.

45 Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête.

46 Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade.

47 Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir.

48 Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point.

49 L'officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure.

50 Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla.

51 Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle : Ton enfant vit.

52 Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté.

53 Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison.

54 Jésus fit encore ce second miracle lorsqu'il fut venu de Judée en Galilée.

Nouvelle traduction de la Bible

1. Alors, Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'Il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean.

2. Cependant, Jésus Lui-même ne baptisait pas, mais c'était Ses disciples.

3. Il quitta la Judée et se rendit de nouveau en Galilée.

4. Il Lui fallait traverser la Samarie.

5. Il arriva ainsi dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du terrain que Jacob donna à son fils Joseph.

6. Là se trouvait le puits de Jacob. Fatigué d'avoir marché, Jésus s'assit près du puits, vers la sixième heure.

7. Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire.

8. Car Ses disciples étaient allés en ville pour acheter de la nourriture.

9. La femme, une Samaritaine, Lui dit : Comment toi, qui est Juif, me demandes-tu à boire, à moi, une femme Samaritaine ? Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. 

10. Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : "Donne-moi à boire", c'est toi qui lui aurais demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.

11. La femme Lui dit : Seigneur, tu n’as pas de seau et le puits est profond. D’où aurais-tu donc cette eau vive ?

12. Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous donna ce puits, en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?

13. Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif.

14. Mais celui qui boit de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. Car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau d'où jaillira la vie éternelle.

15. La femme Lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif, et ne vienne plus ici pour puiser.

16. Il lui dit : Va, appelle ton mari et reviens.

17. La femme Lui répondit : Je n'ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu dis bien : "Je n'ai pas de mari."

18. Car tu as eu cinq maris et celui que tu as en ce moment n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.

19. La femme Lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète.

20. Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites que le lieu où il faut adorer se trouve à Jérusalem.

21. Jésus lui dit : Crois-moi, femme, l'heure vient où vous n'adorerez le Père ni sur cette montagne, ni à Jérusalem.

22. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas. Nous, nous adorons ce que nous connaissons parce que le salut vient des Juifs.

23. Mais l'heure vient, et c'est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Car c'est ceux qui l'adorent ainsi que le Père recherche.

24. Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité.

25. La femme Lui dit : Je sais que le Messie vient, on l'appelle Christ. Quand il viendra, il nous annoncera tout.

26. Jésus lui dit : Moi qui te parle, je le suis.

27. Alors Ses disciples arrivèrent et s'étonnèrent qu'Il parle avec cette femme. Mais personne ne dit : Que cherches-tu ? ou De quoi parles-tu avec elle ?

28. Alors la femme laissa sa cruche et s'en alla en ville dire aux gens :

29. Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. C'est peut-être lui le Christ ?

30. Ils sortirent de la ville et allèrent vers Lui.

31. Entre-temps, les disciples L'interpellèrent en disant : Rabbi, mange !

32. Mais Il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.

33. Les disciples se dirent donc les uns aux autres : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ?

34. Jésus leur dit : Ma nourriture, c'est faire la volonté de celui qui m’a envoyé et achever son œuvre.

35. Ne dites-vous pas : "Encore quatre mois, et la moisson viendra" ? Voici, je vous le dis, levez vos yeux et regardez les champs qui sont déjà blancs pour la moisson.

36. Le moissonneur reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle. Ainsi, celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.

37. Car il est vrai ce proverbe : "L'un sème et l'autre moissonne".

38. Moi, je vous ai envoyés moissonner où vous n’avez pas peiné. D’autres ont peiné, et vous êtes entrés dans leur labeur.

39. Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Lui à cause des paroles de la femme qui affirmait : Il m'a dit tout ce que j'ai fait.

40. C'est pourquoi, lorsque les Samaritains vinrent Lui demander de rester chez eux, Il y demeura deux jours.

41. Bien plus encore crurent en Sa parole.

42. Et ils dirent à la femme : Ce n'est plus à cause de ton récit que nous croyons, car nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons que c'est lui le sauveur du monde.

43. Après ces deux jours, Il partit pour la Galilée.

44. Car Jésus Lui-même attestait qu'un prophète n'est pas apprécié dans sa propre patrie.

45. Cependant, quand Il arriva en Galilée, les Galiléens L'accueillirent parce qu'ils avaien vu tout ce qu'Il avait fait à Jérusalem pendant la fête, puisqu'ils étaient eux-mêmes allés à la fête.

46. Il se rendit de nouveau à Cana de Galilée où Il avait fait du vin avec l'eau. Il y avait un officier royal dont le fils était malade à Capharnaüm.

47. Quand il apprit que Jésus était passé de Judée en Galilée, il vint Le trouver pour demander qu'Il descende guérir son fils qui était sur le point de mourir.

48. Jésus lui dit alors : Si vous ne voyez ni signes, ni prodiges, vous ne croirez jamais !

49. L'officier royal Lui répondit : Viens Seigneur, avant que mon enfant ne meure.

50. Jésus lui dit : Va, ton fils est en vie. L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il s'en alla.

51. Comme il descendait, ses serviteurs vinrent à sa rencontre pour lui dire que son fils vivait.

52. Alors il leur demanda à quelle heure il s'était porté mieux. Ils lui répondirent : C'est hier, à la septième heure que la fièvre l'a quitté.

53. Le père reconnut alors que c'était l'heure à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils est en vie. Il crut par lui-même ainsi que toute sa maison.

54. Ce fut le second signe que Jésus accomplit en allant de Judée en Galilée.

Allez jusqu'au bout de l'Evangile !

Commentaires et annotations

4.1 à 4.42 : Jésus et la Samaritaine
Une femme Samaritaine s'est étonnée que Jésus, un homme juif, lui adresse la parole pour lui demander de l'eau ...

« Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. » (verset 9)

Ce mur de séparation entre Juifs et Samaritains remontait à plusieurs siècles, depuis la division de l'empire de Salomon qui avait vu se former deux royaumes.

Au nord, un royaume qui prendrait pour capitale Samarie.

Au sud, le royaume de Juda qui aurait Jérusalem pour capitale.

La chute du royaume du nord, en -722, suivie par celle du royaume de Juda en -586, n'ont pas permis pour autant aux uns comme aux autres de se retrouver malgré les déportations successives.

Chacun est resté campé sur ses positions, les uns adorant Dieu dans les hauts-lieux de Samarie, les autres à Jérusalem (verset 20).

Jésus est venu pour dépasser ces divisions et apporter un message d'unification à l'intention de tous les peuples du monde qui veulent bien l'entendre.

Aussi lorsque Jésus lui offre d'accéder à la "source d'eau de la vie éternelle", l'enthousiasme de cette femme déborde : « Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif, et ne vienne plus ici pour puiser. » (verset 15)

Toutefois, elle n'a pas compris le sens symbolique de l'eau de la vie offerte par Jésus.

Le fait de s'abreuver spirituellement à la source de vie qui coule des enseignements de Jésus ne délivre pas pour autant des besoins quotidiens résultant de notre humanité.

Jésus Lui-même y était soumis.

Jésus est fatigué (verset 6), Il a soif !

Certains se sont risqués à des expériences hasardeuses, s'imaginant que l'ascétisme pouvait être une solution.

Mais Jésus n'a jamais rien préconisé de tel.

Un corps de chair a besoin d'eau et de nourriture terrestres tout comme le corps spirituel a besoin d'une eau et d'une nourriture célestes.

Cette eau virtuelle est offerte par Jésus à la femme Samaritaine comme à l'ensemble de l'humanité.

« L’Esprit et la fiancée disent : "Viens" !

Que celui qui entend dise : "Viens" !

Que celui qui a soif vienne, que celui qui le veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » (Apocalypse 22.17)

Cette eau, c'est celle de l'Esprit de Dieu qui permet de renaître d'eau vive et de vivre selon l'Esprit.

« Oui, à vrai dire, nul s'il n'est engendré d’eau et d’Esprit ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3.5)

Cependant, Jésus demeurait plus préoccupé de Sa nourriture spirituelle que de s'alimenter sur terre.

« Entre-temps, les disciples L'interpellèrent en disant "Rabbi, mange" !

Mais Il leur dit : "J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas." » (versets 31 & 32)

Jésus était pressé. Il devait achever l'œuvre de Son Père : « Ma nourriture, c'est faire la volonté de celui qui m’a envoyé et achever son œuvre. » (verset 34)

Il est écrit : « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite. Il se reposa au septième jour de toute son œuvre. » (Genèse 2.2)

Comment Dieu peut-il à la fois se reposer et achever son œuvre si ce n'est par l'intermédiaire de Son Fils et de Ses disciples ?

Jésus savait que le temps lui était compté pour constituer l'armée des premiers disciples qui iraient prêcher l'Evangile après Son départ.

Beaucoup d'hommes et de femmes sont dans l'attente de la Bonne Nouvelle.

Mais combien sont-ils prêts à partir l'annoncer ?

« La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. » (Matthieu 9.37)

Bien souvent, nous sommes tentés de taire notre identité chrétienne, ou de remettre au lendemain la Parole que nous aurions pu adresser à celui ou celle qui est peut-être prêt à entendre la Bonne Nouvelle : mais y aura t-il un lendemain ?

Quand les champs blanchissent (verset 35), nous devons nous hâter d'aller y travailler.

Sinon, d'autres le feront à notre place, répandant des enseignements qui n'ont rien à voir avec celui du Christ ...

« Gardez-vous des faux prophètes, lesquels viennent à vous en vêtements de brebis, mais ce sont des loups ravisseurs au dedans. » (Matthieu 7.15)

4.43 à 4.54 : Guérison du fils d'un officier
(Passages parallèles en Matthieu 8.5-13 et Luc 7.1-10)

Jean souligne que cette guérison accomplie par Jésus fut le second signe sur la terre de Galilée où Il avait grandi (verset 54).

Les quatre Evangiles rappellent qu'un prophète n'est jamais reconnu dans sa patrie (Jean 4.44 ~ Matthieu 13.57 ~ Marc 6.4 ~ Luc 4.24).

Nous entendrons parfois dire : "Nul n'est prophète en son pays" à propos de telle ou telle personne qui n'est pas reconnue pour ses capacités dans son milieu d’origine.

Cette expression résulte des enseignements de Jésus qui connaissait le sort réservé aux prophètes du Premier (Ancien) Testament.

« Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés. » (Luc 13.34)

On considère que les prophètes Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, Michée, Amos, Joad et Zacharie furent assassinés.

Que leur était-il reproché ?

De mettre leurs contemporains en garde, de leur reprocher leurs fautes, de dénoncer les injustices ... de refuser de se taire !

A la différence des faux-prophètes qui avaient leurs entrées auprès des autorités pour entretenir leur vanité, ces "prophètes de malheur" osaient annoncer des choses désagréables.

Jésus a subi le même sort ... parce qu'Il dérangeait.

De nos jours, si vous souhaitez faire carrière dans tel ou tel domaine, une attitude servile sera souvent récompensée par une brillante promotion.

Mais si vous commencez à prédire des difficultés, alors que tout le monde continue de laisser croire que tout va s'arranger, ne vous étonnez pas d'être mis à l'écart.

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